Collégiale Notre-Dame et Saint-Domitien à Huy
Le Bethléem
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Le portail appelé Bethléem est l’une des principales curiosités de Huy et une œuvre importante de l’art gothique de notre pays (fig. 1). Classé dans son ensemble depuis 1933, il est repris sur la liste du patrimoine majeur de Wallonie depuis 1993.
Son histoire reste obscure. Aucune source ne nous renseigne à son propos avant le XVIe siècle. Son tympan sculpté du XIVe siècle - le seul entièrement conservé en pays mosan – est intégré dans un édifice indépendant de la collégiale qui a subi plusieurs transformations.
Le nom
Les scènes sculptées sur le tympan central – la Nativité, l’Annonce aux bergers, l’Adoration des mages et le Massacre des Innocents (fig. 2 et 3) – sont à l’origine de la dénomination Bethléem par les Hutois depuis le XIXe siècle.
Les fonctions
Érigé en bordure de l’ancienne rue du Pont, le portail clôturait les encloîtres, c’est-à-dire le territoire ecclésiastique de la collégiale. Deux portes en assuraient la fermeture.
Il fut, dès l’origine, le lieu de passage obligé pour accéder par une voie étroite - l’actuelle rue des Cloîtres - au grand portail d’entrée de l’église, creusé sur son flan sud.
La fonction initiale de l’édifice qui abrite le tympan médiéval n’est pas connue. À la fin du XVIIIe siècle, le premier étage était occupé par le chauffoir qui communiquait avec l’ancienne sacristie ; le deuxième étage servait de logement au maître de chant de la collégiale.
Fig 1
Le Bethléem photographié à l’issue de sa restauration (novembre 2014). © J. L. Joris, architecte.
Fig. 2
La Nativité et l’Annonce aux bergers (novembre 2014).
© J. L. Joris, architecte.
Fig. 3
L’Adoration des mages et le Massacre des Innocents (novembre 2014).
© J. L. Joris, architecte.