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La collégiale Notre-Dame et Saint-Domitien à Huy

Historique

 

La légende attribue à saint Materne (fig. 2) la fondation, au pied du rocher, d’une église dédiée à la Vierge, dotée d’un castrum défensif. Ceci se passait, pour les uns, vers l’an 102 et, pour les autres, au début du IVe siècle. Les premières mentions sûres apparaissent plus tard, quand saint Domitien (535-549) choisit l’église comme lieu de sépulture (fig. 3). À la fin du Xe siècle, sous l’épiscopat de Notger (972-1008), les reliques du saint y sont exaltées, c’est-à-dire proposées à la vénération des fidèles, et une petite communauté de neuf clercs est implantée à proximité. Restauré par l’évêque Baldéric II (1008-1018), le sanctuaire est incendié en 1053 lors d’un raid de Baudouin de Flandres.

Une nouvelle église, avec rang de collégiale abritant un chapitre de trente chanoines, est consacrée en 1066 par l’évêque de Liège Théoduin de Bavière (1048-1075). Il en a entrepris la construction avec l’aide financière des Hutois. En échange, il leur octroie la même année une importante charte de libertés. L’édifice comporte trois nefs, une abside semi-circulaire encadrée de deux absidioles, un transept oriental surmonté d’une tour et de deux tours plus petites. En 1075, il reçoit le tombeau de son constructeur. Seule en subsiste la crypte (fig. 4).

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Fig 1

Vue de Huy en 1862

Aquarelle sur papier d’Alfred Vinckers (1786-1868), intitulée Huy on the Meuse 1862.

30 x 40 cm.

© Collection particulière. 

Fig. 2

Saint Materne

Évangélisateur des régions rhénanes, proche de l’empereur Constantin (début du IVe siècle), évêque du diocèse de Trèves-Cologne-Tongres.

Terre cuite de Matthias Zens (1907-1913) ornant l’intérieur de l’abside de la collégiale.

© R. Laffineur

Fig. 3

Saint Domitien

Évangélisateur de la Taxandrie (Campine), évêque de Tongres-Maastricht (535-549).

Haut-relief en argent repoussé du pignon (vers 1230-1240) de la châsse de saint Domitien. Huy, Trésor de la collégiale Notre-Dame. © KIK-IRPA, Bruxelles.

Fig. 4

La crypte

Seul vestige de l’église consacrée en 1066, la crypte est encombrée de massifs de maçonnerie qui ont servi d’assises aux structures les plus importantes de la nouvelle collégiale. Complètement comblée, elle a été redécouverte en 1906 lors de l’installation du système de chauffage. Elle abrite aujourd’hui le Trésor.

© Bureau d’architectes pHD, Liège.

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